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Alexandrie 1914-1918
L'exposition 2014
Institut Français d'Égypte à Alexandrie
o Les panneaux
o Partis d'Europe, d'Afrique sub-saharienne ou d'ailleurs combattre sur le front d'Orient, ils sont morts pour la France et reposent à Alexandrie.
o Partis d'Alexandrie pour se battre en Europe, ils sont morts au champ d'honneur. Biographies alexandrines

LES ALEXANDRINS MORTS AU CHAMP D'HONNEUR
Biographies alexandrines

Nicole Garnier - Pelle
plaque consulat plaque consulat
Plaques commémoratives des Français d'Alexandrie morts pour la France posées au Consulat de France en 1919
Archives CEAlex - photo A. Pelle

Jean ABOUD, né le 1er janvier 1882 à Zabeli en Syrie, recruté à Oran, soldat de 2e classe au régiment de marche la Légion Etrangère, est tué à l'ennemi le 17 avril 1917 dans la Marne à Auberive, dans le secteur du Bois Sacré ; il est enterré dans la nécropole nationale Le Bois du Puits à Auberive (Marne) (acte de décès transcrit à Paris 1er le 1/10/1921)
 
Jacques Joseph ABRAM est né le 6 septembre 1893 à Alexandrie. Un Joseph ABRAM (son père ou lui-même ?) est « négociant-commerçant en tabacs, farines et peaux, rue Abou Dardar » selon l'annuaire d'Alexandrie en 1912 ; il a peut-être aussi des parents : « Henri Abram, négociant-commerçant, Agent général des établissements Bergougnan, pneumatiques « Le Gaulois », Boulevard Ramleh 30, domicile 54 boulevard d'Allemagne », et « Michel Abram (palmes académiques), de la maison Michel Abram et fils, négociants Importateurs et exportateurs, 5 rue Sésostris et rue Eglise maronite, immeuble Monferrato » (1912 Egyptian Directory, p. 687). Engagé volontaire en 1914 à Marseille (21062 LM 1076) comme soldat de 2e classe au 2e Régiment de marche du 1er Etranger, il meurt des suites de blessures de guerre le 6 juin 1915 dans le Pas-de-Calais à Camblin l'Abbé (acte de décès transcrit à Marseille le 3 septembre 1915). Il allait avoir 22 ans.

Albert ADER : il existe 2 soldats de ce nom morts pour la France, aucun ne présente de rapport direct avec Alexandrie.

Henri René Marcel ADRIEN, dit YOUSEF Jean-Claude, né le 20 mars 1893 à Alexandrie, est le fils de Paul-Emile Adrien et d'Henriette Emilie Magnar. Son père, « Adrien Bey, Paul » est « ingénieur expert agréé près le Tribunal mixte, Station Saba pacha, Ramleh » (1912 Egyptian Directory, p. 689). Appartenant à la classe 1913, René Marcel est immatriculé à Marseille (comme tous les Français de l'étranger résidant dans le bassin méditerranéen) sous le n° 4270 (archives départementales des Bouches du Rhône, registre matricule 1913, 1 R 1370) : il est alors chauffeur d'auto ; il a les cheveux châtain foncé, les yeux châtain clair, le front moyen, les yeux rectilignes, le visage long et mesure 1,74 m. Incorporé le 26 novembre 1913, arrivé au corps le dit jour, il est classé dans le service auxiliaire par la commission de réforme de Montélimar du 21 novembre 1914, pour « tachycardie », mais ne présente « pas de lésion organique ». Maintenu dans le service auxiliaire par la commission des 3 médecins de Montélimar du 16 décembre 1914, il est détaché au 30e Régiment d'Infanterie le 23 août 1915. Classé dans le service armé par décision de la commission spéciale d'Annecy en date du 18 septembre 1915 pour « état amélioré », il rentre au dépôt du 52e R.I. le 15 novembre 1915, est tué à l'ennemi le 26 novembre 1916 au secteur de La Neuville (Marne) et est inhumé au cimetière militaire d'Hermonville près de Reims. Son acte de décès est transcrit sur l'état-civil de Marseille le 21 novembre 1917. Il avait 23 ans.

Gabriel ANDRE, né le 28 juillet 1881 à Alexandrie, fils d'Ange Marius André et de Marie Pacol, domiciliés à Alexandrie, est « expéditeur au Tribunal mixte » d'Alexandrie selon 1912 Egyptian Directory, p. 703, qui mentionne aussi « ANDRE A. Alexandre, négociant-commerçant, rue Eglise Debbane, 4 », et  « Mme Veuve M. ANDRE ; masseuse, rue Attarine 45 ». Dispensé du service militaire en 1901 (« bon avis de Suez - dispensé ») puis en 1908, car « à l'étranger hors d'Europe », il est mobilisé le 1er août 1914, il arrive au corps le 19 août et décède le 26 octobre 1914 à l'hôpital temporaire n° 1 de Chaumont (Haute-Marne).

William Giry (pour Guy ?) René ARVET-TOUVET, né le 21 juillet 1887 à Tunis, résidant à Marseille lors de son service militaire, étudiant en agriculture, est le fils de Jean-Etienne-Claude et Augustine Gabrielle Louise Viste, domiciliés 12 rue Saint-Ferréol à Marseille. Recruté à Marseille et incorporé le 8 octobre 1908 au 27e Bataillon de Chasseurs à Pied, il est nommé caporal le 25 septembre 1909. Libéré le 25 septembre 1910, il reçoit un certificat de bonne conduite. A sa libération du service militaire, le 24 septembre 1910, il habite 10 rue Suffren à Marseille, puis le 5 novembre 1910 est domicilié à Minieh en Haute-Egypte, selon le Consulat du Caire, et le 9 décembre 1911 réside à Alexandrie 22 rue Tewfich.
Lors de la mobilisation générale le 1er août 14, il est en France car il arrive au corps le 4 août 14 et est nommé sergent le 11 septembre 14. Le 2 janvier 1915 il est cité à l'ordre du bataillon : « A fait preuve de beaucoup de courage au combat du 27 décembre (14) en portant la section qu'il commandait à l'assaut des tranchées ennemies ». Cet homme du sud va trouver la mort dans les neiges d'Alsace en plein hiver : il est porté disparu le 21 janvier 1915 à Hartmanswillerkopf (Haut-Rhin) durant la terrible bataille qui a lieu du 19 janvier au 22 décembre 1915 sur cette montagne des Vosges dominant la plaine d'Alsace de ses 956 mètres d'altitude, dans une région aujourd'hui française, mais allemande au début de la guerre. Le 21 janvier, les Français tentent une nouvelle fois de briser l'encerclement de leur position avancée par des attaques massives des 18e, 27e et 53e BCA. Les deux camps subissent de lourdes pertes mais les Allemands obtiennent l'avantage grâce à l'intervention inattendue d'un Minenwerfer (mortier) moyen. Cette arme, que les Allemands sont parvenus à hisser sur le haut de la montagne en lui faisant gravir des pentes raides et verglacées, tire près de vingt obus de 50 kg sur la position française. Cette bataille fit au moins 15 000 morts dans chaque camp dont une grande partie est ensevelie sur le site dans une nécropole nationale. Son acte de décès est transcrit à Annecy (Haute-Savoie) le 27 juillet 1922.

(Elie) Joseph (Alin ou Hervé) AUTHIER, né le 7 avril 1894 à Damas au Liban, fils de feu Camille Marie Joseph et feue Marie Chapical Zayot, étudiant à Alexandrie en 1914,  n° matricule 4050 à Marseille, avait obtenu en 1914 un « sursis d'incorporation pour continuation d'études » ; « appelé à l'activité immédiatement et sans délai le 7 septembre 1914 au 4e Régiment Infanterie Coloniale à Toulon », il se présente avec un peu de retard le 8 octobre 1914. Il est porté disparu le 23 avril 1915 par jugement déclaratif de décès du Tribunal de la Seine le 10 décembre 1920.

Joseph BAGES, en religion Frère Ignes : il existe 2 soldats de ce nom morts pour la France, aucun ne présente de rapport direct avec Alexandrie.

Edgar Edmond BARANY, né le 28 octobre 1887 à Alexandrie, est le fils d'Angelo Barany et d'Herminie Montecorboli (il y a à Alexandrie en 1912 un Alfred Barany, courtier en valeurs, 2 rue César, et un Ernest Barany, directeur de la Société anonyme de commerce austro-orientale (1912 Egyptian Directory, p. 712). Appelé au 112e R.I. à Toulon le 6 octobre 1908, dans les délais légaux jusqu'au 4 mai 1909 étant en résidence à l'étranger hors d'Europe, arrivé au corps le 8 avril 1909, il est réformé par la commission spéciale de Toulon pour « rétrécissement de l'urèthre », il est rayé le 19 octobre 1909. Mesurant 1,70 m, ayant les yeux bleus et les cheveux châtains, habitant 16 avenue Mac Mahon à Paris (?), il est ensuite employé à l'hôpital auxiliaire n° 105 Boulevard de Tessé à Toulon, et habite le 25 février 1915 38 rue Gimelli à Toulon. Reconnu apte au service armé (vétérinaire), par la commission de réforme de Toulon du 21 novembre 1914, passé au 158e R.I. le 30 mai 1915 en exécution des prescriptions du télégramme du 27 mai 1915 de M. le général gouverneur militaire de Lyon, il est décédé des suites de maladie contractée en service le 16 juillet 1915 à l'hôpital mixte de Fougères (Ille-et-Vilaine).

Pierre Gaston Joseph Jules BARBAZA, né à Port-Saïd le 17 février 1898, est le fils de Joseph François Marie Barbaza et d'Elise Gredy, demeurant à Post-Saïd ; il est peut-être parent avec A. BARBAZA, décoré des palmes académiques, agent de la maison Worms & Co à Alexandrie, rue Eglise Debbané 2, Ibrahimieh (1912 Egyptian Directory, p. 713). Conscrit en 1917 à Marseille comme tous les Français de l'étranger (n° matricule 4960), il est inscrit et maintenu dans le 2e bureau de la Seine, canton d'Asnières, classe 1918, car à cette date il réside sans doute en région parisienne (peut-être est-il étudiant). Cheveux bruns, yeux bleus, le jeune homme de 19 ans est tué à l'ennemi le 11 avril 1917 à Bourg et Comin (Aisne, acte de décès transcrit le 25 octobre 1921).

Pierre Henri BERTONI : il n'y a pas de mort pour la France de ce nom dans la base de données du Ministère de la Défense.

Le R.P. Joseph Marie de BOISSIEU, né le 20 mars 1878 à Paris 6e, est étudiant à Dijon lors de son recrutement à Evreux (archives de l'Eure en ligne, registre matricule de 1898, n° 340, vues 674-675). Ajourné en 1899 et 1900, il est exempté en 1901 pour « endocardite ». Reconnu bon pour le service armé par le vice-consul de France à Van (Turquie) le 20 octobre 1914, appelé à l'activité le 18 mars 1915, passé au 175e R.I. le 5 mai 1915, parti au front le dit jour, il est tué à l'ennemi le 13 juillet 1915 à Seddul-Bahr. Ses campagnes furent donc courtes : campagnes contre l'Allemagne du 18 mars au 5 mai 1915, et en Orient du 5 mai au 13 juillet 1915. « Agent de liaison de la 9e Compagnie, n'a pas cessé depuis son arrivée au C.E.O. de faire preuve du plus grand entrain et du plus grand courage, s'offrant toujours pour les missions les plus périlleuses. A été tué en portant un ordre en un point dangereux. Médaille militaire ».

Bey Armand BONDET : né le 13 décembre 1882 au Caire en Egypte, recruté à Marseille (classe 1902, matricule 642) soldat au 312e Régiment d'Infanterie, il est tué le 17 novembre 1914 dans la Meuse à Chauvoncourt, aux Paroches (acte de décès transcrit à Toulon le 30 décembre 1918).

Jacob Jacques BOUSKELA est né le 30 avril 1894 à Zammarine, près de Caïffa en Syrie (aujourd'hui Israël). Fils de Jules Bouskéla et de Sarah Rabinovitz, domiciliés à Caïffa en Syrie, il est représentant de commerce et réside à Alexandrie. Est-il parent de Joseph Bouskéla, directeur régional de l'Institut W. Schimmelpfeng à Alexandrie ? (1912 Egyptian Directory, p. 724) Cheveux noirs et yeux bruns, il a plutôt le type oriental. Incorporé sous le matricule 4542 à Marseille, il fait partie des « omis de 1914 ». Incorporé le 10 avril 1915, il arrive au corps comme soldat de 2e classe le 8 mai 1915. Passé au 55e R.I. le 20 mars 1915, puis au 170e R.I., il est nommé caporal le 25 mars 1917 et est tué au sud-est de Somme-Py dans la Marne le 26 septembre 1918. Il a été cité à l'ordre de la brigade n° 26 du 28 juin 1918 : « Les 21 et 22 juin 1918,  au cours des attaques, a dirigé son équipe de F.M. avec un calme et un sang-froid remarquables, infligeant des pertes à l'ennemi. Gradé brave et courageux ».

Bey Benjamin BRU, dit aussi Frère Benjamin : n'apparaît pas parmi les « Morts pour la France ».

Georges BRUHAT, né le 17 décembre 1893 à Alexandrie, orphelin de père, fils de feu Adrien et Sophie Cricket, est employé à Alexandrie lors de son incorporation le 24 novembre 1913. Arrivé au corps le 21 décembre 1913, soldat de 2e classe le 22 décembre 1913, « manquant aux appels des 3 et 4 mai 1914, il est déclaré déserteur le 10 mai 1914. Rayé des contrôles de la division le 20 août 1914.  Rentré volontairement, il fait sa soumission devant le Consul de France à Alexandrie le 4 août 1914, et est amnistié par la loi du 5 août 1914. Classé apte par la commission de réforme de Romans, 2e classe au 75e R.I. il est porté disparu le 9 juin 1915 à Hébuterne dans le Pas-de-Calais ; le décès est fixé au 9 juin 1915 par jugement déclaratif de décès du tribunal d'Arras du 19 octobre 1921.

Georges BRULE est professeur de sciences au lycée français d'Alexandrie (1912 Egyptian Directory, p. 725). Il existe 5  Georges Brule morts pour la France, dont l'un né en Roumanie : nous ignorons lequel est le nôtre.

Gaston BRUN : s'agit-il de Gaston Aristide BRUN, né le 3 août 1878 à Salonique en Turquie, brigadier au 4e Chasseurs d'Afrique, mort de maladie le 9 juillet 1918 en Egypte à Ismaïlia au camp de Ferry Pool (acte transcrit à Ismaïlia le 10 juillet 1918), ou de Victor BRUN, né le 29 décembre 1894 à Alexandrie, engagé volontaire le 29 mars 1915 à Marseille (matricule 4541), soldat de 2e classe au 8e Régiment Colonial, mort de maladie contractée en service le 12 juillet 1918 à l'hôpital maritime de Sainte-Anne à Toulon ?

Moïse CAMPOS, né en Italie à Livourne le 28 décembre 1872, mais de nationalité française, est immatriculé à Paris (3e bureau) en 1903, mais il est apparenté à la maison Moïse CAMPOS & Co, une société de courtiers en valeurs et en marchandises, installée à Alexandrie, 1 rue de l'église grecque ; M. Campos demeure Halte St Georges (Ramleh), Guido Campos est avocat à la Cour, 2 rue Cléopâtre,  « Campos bey », prénommé Alfredo, habite 4 rue Chérif, et Amerigo Campos est « commis principal avec pouvoirs chez Moïse Campos & Co » (1912 Egyptian Directory, p. 729). Médecin aide-major au 98e Régiment d'Infanterie Coloniale, il meurt à l'ambulance 3/64 de Belleville (Meurthe-et-Moselle) de maladie contractée en service. Son acte de décès est enregistré à Venoix (14).

Michel CARACHIAN doit-il être identifié avec Léon CARACACHIAN, né à Constantinople en Turquie en 1888, soldate de 2e classe au 2e Régiment de Marche du 1er Etranger, tué à l'ennemi le 28 septembre 1915 dans la Marne dans le secteur de Souain (acte transcrit à Marseille le 20 janvier 1915) ; un O. CARAKACHIAN est cordonnier rue Bab Akhdar, 30 (1912 Egyptian Directory, p. 731). Il existe aussi d'autres Karakachian : A. est couturière rue el-Wasti, 8, Ohannès est cordonnier rue Bab el-Akhdar, 1 (1912 Egyptian Directory, p. 806).

André CHANUT, en religion Frère André : il existe deux soldats de ce nom Morts pour la France, impossible de savoir lequel est le nôtre.

Camille Paul Emile CHARREYRON, né le 15 août 1869 à employé à Alexandrie en 1889, il est le fils de Frédéric Dieudonné dit Emile Charreyron, domicilié à Alexandrie, sans doute le « F. CHARREYRON, expert-comptable agréé près le Tribunal Mixte, rue Menasce (1912 Egyptian Directory, p. 738). De 1890 à 1893, conscrit à Marseille, il fait son service militaire en France au 112e R.I., obtient le grade de sergent. Libéré en octobre 1893, il revient à Alexandrie, se fixe en novembre 1899 à « Thassos, île de Turquie d'Asie, circonscription de Salonique ». Le 6 avril 1908 il est en Seine-et-Oise à Bonnières « chez M. Charreyron, rentier » ; le 1er février 1909 « va se fixer à Alexandrie (Egypte) », puis le 1er décembre 1912 à Salonique (Cavalla) en Turquie ». En 1916 il est versé dans le 5e Régiment des Equipages de la Flotte. Commissaire de 3e classe de réserve, interprète sur le « Jauréguiberry » au moment de son décès, il meurt le 6 février 1918 à l'hôpital de Port-Saïd de typho-malaria-paludisme contractée en service, laissant un fils à qui il est indiqué en 1934 que son père a droit à la mention « mort pour la France » en vue d'obtenir un secours. Agé de 49 ans, il est le plus âgé des victimes alexandrines du conflit.

Georges CHASSEAUD, né à Alexandrie en 1890, est chef commis archiviste à l'Administration du Quarantenaire (1912 Egyptian Directory, p. 738). Soldat de 2e classe au 2e Régiment du 1er Etranger, il est tué à l'ennemi dans la Marne à Souain le 6 octobre 1915 (acte de décès transcrit à Paris Ier le 5/10/1918).

Nestor CHAVEZ : il n'y a pas de ce soldat de ce nom parmi les Morts pour la France.

Auguste Paul Michel CHOPIN : né le 29 septembre 1879 à Constantinople en Turquie, recruté à Saint-Etienne, soldat de 2e classe au 16e R.I., tué à l'ennemi le 24 septembre 1914 à Fresnières dans l'Oise (acte transcrit le 17 février 1921 à Paris 1er).

François CORRE, en religion Frère DOSAS : il n'y a pas de ce soldat de ce nom parmi les Morts pour la France.

Edouard Raoul DANIEL, né à Alexandrie le 8 octobre 1894, fils de Jean Daniel et de feue Françoise Castarède, est caissier à Alexandrie ; peut-être est-il apparenté au négociant en cotons A. Daniel & Co, 16 rue Tewfik ? (1912 Egyptian Directory, p. 752). « Appelé à l'activité immédiatement et sans délai », arrivé au corps le 21 août 1914, soldat de 2e classe, il passe au 14e Bataillon de Chasseurs à Grenoble le 25 février 1915, il est décédé le 5 octobre 1915 au camp de Wettstein (Alsace) à l'ambulance 2/65 de blessures de guerre. Il est cité à l'ordre de la Brigade n° 74 le 26 octobre 1915 : « Sous-officier courageux et énergique ayant rendu d'excellents services depuis son arrivée au Bataillon au mois de mars 1915 ». Blessé mortellement le 5 octobre 1915.

Eugène Henri DEBOURG naît à Alexandrie le 13 mars 1878 de (Marius) Eugène Debourg et est employé en 1898 : on trouve un « H. Debourg, commis principal à la Bourse khédiviale en 1912 » et un « E. Debourg, administrateur délégué de l'Egyptian Salt & Soda Co Ltd., demeure rue Rosette 59 » (1912 Egyptian Directory, p. 753). Rentré en France pour une durée de 2 mois le 10 novembre 1903, il quitte Marseille, 102 rue Breteuil, pour Paris Bld. Malesherbes et séjourne à l'hôtel Malesherbes. Le 3 décembre 1912 il est revenu à Alexandrie, rue Rosette 59. Dispensé du service comme Français résidant hors d'Europe en 1908 et 1912, mobilisé en 1914, il est classé dans les services auxiliaires le 2 août 1916 « pour aortite d'origine spécifique, dyspnée et emphysème ». Selon sa fiche matricule (Archives Départementales des Bouches-du-Rhône, matricule 1340 bis, classe 1898), il aurait été démobilisé le 4 mars 1919 et ne serait donc pas mort pour la France : erreur à Alexandrie ou dans l'armée française ? les documents sont contradictoires…

Guy Roger Paul DEMIRGIAN : né le 19 octobre 1883 au Caire, recruté dans la Seine (2e bureau, matricule 1916), sergent au 329e Régiment d'Infanterie, tué à l'ennemi pendant la bataille de la Somme à Estrées le 4 juillet 1916 (acte transcrit à Paris 10e le 10 janvier 1917).

Jean Sampiero DEMIRGIAN : né le 10 octobre 1887 en Corse à Bastia, recruté dans la Seine (2e bureau), soldat dans la 1ère section de Commis, Ouvriers et Administratifs, mort  de maladie contractée en service en Haute-Savoie Saint-Jean d'Aulph à le 6 juin 1918 (acte transcrit à Saint-Jean d'Aulph le 6 juin 1918).

René Jules DEMIRGIAN : né le 3 juin 1885 au Caire, recruté dans la Seine (2e bureau, classe 1903, matricule 411), sous-lieutenant au 23e Dragons, mort de ses blessures
le 23 octobre 1914 dans le Pas-de-Calais à Savy-Beslette, ambulance 1 de la 70e division (acte transcrit à Paris 16e le 5 avril 1915). Il repose à Houdain (Pas-de-Calais), dans le carré militaire, 11e rang, tombe 299.
Il y a à Alexandrie un Georges DEMIRGIAN artiste-peintre à Bulkley (Ramleh), un DEMIRGIAN bey, Henri, chevalier de la Légion d'honneur, est agent général de la Compagnie d'assurances L'Urbaine de Paris ; président du Syndicat des Compagnies d'assurance contre l'incendie, rue de l'église copte 9, il habite 18 reu Tewfik Ier (1912 Egyptian Directory, p. 756).

Clément DUMAS : il y a 3 soldats de ce nom morts pour la France, impossible de déterminer celui qui figure sur le monument aux morts d'Alexandrie.

Aaron EL BAZ : né à Port-Saïd (Egypte) le 3 décembre 1894, recruté à Montpellier (classe 1914, matricule 872), soldat au 102e Bataillon de Chasseurs, tué à l'ennemi le 24 octobre 1916 à Verdun (Meuse) dans le ravin de la Fausse-Côte (acte transcrit à Paris 1er le 4 mai 1917). Il est inhumé dans la nécropole nationale de Douaumont, tombe 2086.

Marcel René ERLANGER, né le 21 juillet 1891 à Alexandrie, d'Henri Erlanger et Rachèle Caroline Tivoli, demeurant à Alexandrie 2 rue de la Gare du Caire, est employé de banque en 1911. En 1912 il crée une entreprise mais fait faillite aussitôt : « R. Erlanger & Co, marchand de nouveautés, bonneterie, objets d'art, chapellerie (en liquidation en 1912-1913) rue Rosette 5, demeurant gare du Caire 2 » - tandis que son frère aîné Victor Samuel Erlanger, né le 12 juin 1880, « architecte diplômé  par le gouvernement français, expert, agréé près les Tribunaux mixtes, demeure rue gare du Caire 2 » (1912 Egyptian Directory, p. 765) ; ce dernier, étudiant à Paris en 1900, est réformé pour « périostite ancienne du tibia gauche » et est « en sursis au titre d'architecte à Alexandrie à compter du 24 juin 1917 ». Marcel René fait campagne contre l'Allemagne du 2 août 1914 au 22 octobre 1919 et ne semble donc pas être mort pour la France ; il est cité le 30/12/1918 : « Gradé énergique et consciencieux, ayant toujours assuré son service avec un complet dévouement, a participé aux combats de Hurlu, Rochincourt, St-Nicolas, butte du Mesnil, Verdun » (AD Bouches-du-Rhône, matricule 4056).

Georges FADALLAK : né le 7 mars 1896 à Mansourah (Egypte), recruté à Marseille, soldat de 2e classe au Régiment de Marche de la Légion Etrangère, meurt le 26 février 1918 de tuberculose contractée en service à l'hôpital temporaire de l'Ecole Saint-Nicolas à Issy-les-Moulineaux, et est enterré carré militaire d'Issy-les-Moulineaux (92). Son acte de décès est transcrit à Mansourah, son dernier domicile connu.

Henri Bernard FENARD : né à Sayers (Haute-Marne) le 4 juillet 1895, sergent au 44e Régiment d'Infanterie (venant du 75e R.I.), tué à l'ennemi à Saint-Souplet (Marne) (acte transcrit à Toulon (Var).

Georges FITZIO : né en Turquie à Smyrne le 18 septembre 1876, sergent au 3e de Marche du 1er Etranger, mort de blessures de guerre le 21 février 1915 à l'ambulance de Cléry-sur-Somme (Somme) (acte transcrit à Paris 1er le 5 septembre 1921).

Marcel FLEURIOT : pas de soldat de ce nom Mort pour la France.

Albert FOISSAC, en religion Frère David : il y a 3 soldats de ce nom morts pour la France, impossible de déterminer celui qui figure sur le monument aux morts d'Alexandrie.

Emile FOREST : il y a 5 soldats de ce nom morts pour la France, impossible de déterminer celui qui figure sur le monument aux morts d'Alexandrie.

Léon Ferdinand FORZINETTI, né en Algérie à Birkadem en 1884, est chef de la correspondance au Comptoir national d'Escompte de Paris (1912 Egyptian Directory, p. 771). Lieutenant au 10e Bataillon de Chasseurs à pied, il est tué à Pernant (Aisne) le 3 juin 1918 (acte de décès transcrit à Paris Ier le 24 mars 1920).

Dominique Philippe FRANZINI : né le 7 janvier 1888 à Alexandrie, recruté à Ajaccio, sergent auxiliaire au 7e Régiment du Génie, mort le 16 août 1918 dans le naufrage du Balkan (acte transcrit à Marseille le 29 septembre 1919).

Marcel Adrien GABOURIAUT, né au Caire le 5 mars 1894, est employé de bureau en 1914 à Alexandrie où demeurent ses parents Daniel et Noémie (AD 13, fiche matricule 4134). Incorporé le 5 septembre 1914, arrivé au corps le 18 septembre, il est classé inapte et affecté à la Compagnie spéciale de garde du 159e R.I. Reclassé apte à la visite médicale du 3 avril 1915, il est affecté au 30e puis au 27e Bataillon de Chasseurs à Pied le 3 juillet 1915 comme soldat de 2e classe. Il est décédé sur le champ de bataille du Luigekopf (Alsace) le 15 août 1915.

Henri GAILLOT : né en Tunisie à La Goulette le 17 juin 1884, recruté à Tunis, soldat de 2e classe au 203e R.I., est tué à l'ennemi le 27 avril 1915 au Bois Haut dans la Meuse (acte transcrit à Paris (1er) le 1er mai 1916).

Auguste GALLOIS, né le 12 septembre 1873 au Caire, est avocat à la Cour d'Appel mixte, rue Mahmoud Pacha el-Falaki, 9 (1912 Egyptian Directory, p. 775). Attaché de 1ère classe à l'intendance militaire, il meurt de maladie contractée en service, interné à Issy-les-Moulineaux, le 20 mars 1919. Il avait 46 ans, c'est l'un des plus morts les plus âgés (la conscription se limitait à 48 ans).

R. P. Jean-Claude François GARNIER, né le 26 août 1887 à Cruet, canton de Saint-Pierre d'Albigny (Savoie), est le fils de feu Claude Garnier et de Philomène Blanc, domiciliée à Cruet. Lors du conseil de révision, en 1907, où il a le matricule 103 (vue 134), il est « étudiant ecclésiastique » et réside en Angleterre, à Cantorbery (Kent), Saint Mary's College (Hales Place) ; l'armée le décrit comme ayant les cheveux châtains, les sourcils châtain clair, les yeux gris, le front large, le menton large, le visage ovale, mesurant 1,71 m et ayant le degré 3 d'instruction générale. Il est classé en 1908 dans le service armé ; soldat de 2e classe, il arrive au corps le 10 octobre 1907. Devenu soldat de 1ère classe le 19 avril 1909, il est envoyé dans la disponibilité le 25 septembre 1908, un certificat de bonne conduite lui est accordé.
Du 6 juin au 27 septembre 1910, il habite Saint-Hélier, sur l'île de Jersey (Angleterre), puis le 5 octobre à Jersey même, dans la Maison Saint-Louis. Le 8 octobre 1913, le R.P. Garnier fait sa rentrée au Collège Saint François Xavier à Alexandrie, un « collège d'enseignement secondaire, classique, moderne et commercial, rue Abdel-Moncim » (1912 Egyptian Directory, p. 1381), il est régent du Collège des Jésuites d'Alexandrie et professeur de physique-chimie en 1913-1914.
Lors de la mobilisation générale, il était probablement en France pour les vacances scolaires, car mobilisé le 2 août 1914, il arrive au corps le 3. Le 25 septembre 1914, infirmier militaire à l'hôpital militaire de Chambéry, il envoie à Alexandrie une carte postale représentant des chasseurs alpins se consacrant à des « manœuvres d'artillerie de montagne ». Passé au 17e R.I. le 2 février 1915, puis au 149e R.I. le 12 mars 1915, il est promu caporal le 24 mai 1915, puis sergent le 6 juin 1915. Il envoie du front à Alexandrie (Coll. CEAlex) une émouvante carte postale des barricades dans le village d'Ablain-Saint-Nazaire  (Pas-de-Calais) détruit par les bombardements et commente : « J'ai vu de mes yeux ce village il y a 20 jours, du haut de la colline de N.D. de Lorette. C'est la désolation. Du sanctuaire tant vénéré dans ces régions, il ne reste rien. Des trous de mine, des briques éparses, c'est tout ».
Sergent, il est porté disparu à Aix-Noulette près de Lens (Pas-de-Calais) le  26 septembre 1915, étant sorti de sa tranchée avec sa section : personne ne revint. Son décès est fixé à la date du 26 septembre 1915 par jugement déclaratif rendu le 11 mars 1921 par le tribunal de Chambéry (acte transcrit à Cruet (Savoie) le 21 mars 1921). Mort pour la France, il avait 32 ans.

Jean GERARD ; né le 14 janvier 1894 en Egypte à Alexandrie, recruté à Nice (matricule 2333), soldat de 2e classe au 44e Régiment d'Infanterie, est tué à l'ennemi le 28 septembre 1918 dans la Marne dans la région de Tahure (acte transcrit à Nice le 1er avril 1919). Il est inhumé à Souain-Perthes-lès-Hurlus, dans la nécropole nationale La Crouée, tombe 1135. Un Gérard est gérant-directeur de la maison L. Maurel (succession) rue Caïed Gohar à Alexandrie (1912 Egyptian Directory, p. 778).

Charles GEUDE : aucun Mort pour la France ne porte ce nom dans la base de données du Ministère de la Défense « Mémoire des Hommes ».

Henri GILOTEAU : figure sur la plaque du cimetière de Chatby, mais pas sur celle du Consulat de France. Il n'y a pas de soldat de ce nom mort pour la France.

Léon Honoré GLENAT, né le 17 janvier 1888 à Barbentane dans les Bouches-du-Rhône, vit avec ses parents en Egypte ; incorporé en 1909, il est proposé pour le service auxiliaire pour un « genu valgum » par la commission de réforme de Bastia. A sa libération le 11 septembre 1911, il habite 10 rue Mariette Pacha à Alexandrie et travaille en 1912 à la Société Générale des Sucreries et de la Raffinerie d'Egypte (1912 Egyptian Directory, p. 782). Classé dans le service armé le 18 septembre 1914, il est nommé caporal le 11 février 1916, puis caporal fourrier le 31 mai 1916, passé au 2e groupe d'aviation le 13 janvier 1917, il est nommé officier d'administration le 22 juillet 1918 et décède à Bizerte le 20 août 1918 (avis du Consul de France à Port-Saïd le 13/11/1920).

Joseph Henri GORRA, né le 12 décembre 1877 à Alexandrie, recruté à Nîmes, soldat-interprète à la 19e Brigade, est mort de blessures de guerre le 29 octobre 1914 dans le Pas-de-Calais à Richebourg-Saint-Vaast (acte transcrit en cette commune le 3 février 1924) ; il est sans doute à identifier avec « GORRA bey, H., ingénieur, expert agréé au Tribunal mixte, rue Saint-Marc, 4, qui habite 18, rue Stamboul » ; cette famille est très représentée à Alexandrie : A.L. Gorra, rentier, est président du Conseil d'Administration de l'Alexandria Water City, il habite place Mohamed Aly, 3 ; Charles Gorra est avocat à la Cour d'Appel mixte, chef du contentieux de la Société anonyme du Béhéra, et demeure rue Rosette, 12 bis. Edgard Gorra est commis à la Délégation du Contentieux de l'Etat, Elie Gorra est commis principal à la Bourse khédiviale. I. Gorra est chef comptable à la Société anonyme du Béhéra, rue Adib 6, et Oswald Gorra est avocat à la Cour d'Appel mixte au Contentieux de l'Etat et demeure 3, place Mohamed Aly (1912 Egyptian Directory, p. 783).
 
Victor François GUILLET, né à Alexandrie le 25 novembre 1885, fils de Hubert Joseph et de Marie-Louise Maisonneuve, est dessinateur à Alexandrie ; peut-être travaille-t-il chez son père Hubert, directeur des ateliers de la maison Th. Autofage, rue Salah ed-Dine 26 (1912 Egyptian Directory, p. 786). Incorporé le 26 octobre 1906, il est classé dans le service auxiliaire par la commission spéciale d'Ajaccio le 1er avril 1907 pour faiblesse générale. Envoyé en disponibilité le 22 septembre 1908, il reçoit un certificat de bonne conduite. Le 14 octobre 1908, il demeure à Alexandrie à Ibrahimieh. Mobilisé en août 1914, il arrive au 14e Régiment d'Infanterie le 22 juin 1915. Décédé à l'hôpital militaire Michel Lévy de Marseille le 8 août 1915 de la fièvre typhoïde (acte transcrit à Marseille le 9 août 1915).

Marcel Adrien GABOURIAUT, né le 5 mars 1894 au Caire, employé de bureau à Alexandrie, est le fils de Daniel et de Noémie Marguerite Dupuy, domiciliés à Alexandrie. Recruté à Marseille et incorporé le 5 septembre 1914, il arrive au corps le 18 septembre 1914 comme soldat de 2e classe, est classé inapte et affecté à la Compagnie spéciale de Garde du 159e R.I., reclassé apte à la visite médicale du 3 avril 1915 et affecté à la 25e Compagnie à compter du 11 avril 1915. Passé au 30e Bataillon de Chasseurs à Pied le 17 mai 1915, puis au 27e Bataillon de Chasseurs à compter du 3 juillet 1915. Décédé le 7 août 1915 sur le champ de bataille de Luigekopf (Haut-Rhin) (décès fixé au 7/8/15 et transcrit à Paris 1er).

Antoine HABIS a été omis au monument aux morts d'Alexandrie : né le 17 février 1881 à Alexandrie, recruté à Tunis (3016, classe 1906, matricule 133), sergent au 2e Tirailleurs de Marche, mort le 14 octobre 1917 à Chalvignon-La Malmaison dans l'Aisne, il est inhumé à Vailly-sur-Aisne, nécropole nationale, tombe 305.

Ben Albert HAIM : aucun Mort pour la France ne porte ce nom dans la base de données du Ministère de la Défense « Mémoire des Hommes ».
Haim, Chamla & Co est un négociant en charbon et manufactures, ruelle Ebn Hecham : Elie S. Haim habite rue Gessi pacha, 4 ; Haïm & Issac Cohen & Co est spécialisé dans les denrées coloniales, rue Souk-el-Torck (1912 Egyptian Directory, p. 789).

Jules HANVIC est expéditionnaire au Tribunal mixte (1912 Egyptian Directory, p. 791). Aucun Mort pour la France ne porte ce nom dans la base de données du Ministère de la Défense « Mémoire des Hommes ».

Georges HELWIG : aucun Mort pour la France ne porte ce nom dans la base de données du Ministère de la Défense « Mémoire des Hommes ».

Louis Joseph Gaston JACMART : aucun Mort pour la France ne porte ce nom dans la base de données du Ministère de la Défense « Mémoire des Hommes ».

Xavier Joseph JASSET, né à Bourg-de-Péage (Drôme) le 3 novembre 1883, est directeur de la maison L. Tassart à Alexandrie en 1912 (1912 Egyptian Directory, p. 804). Sous-lieutenant au 9E Régiment de Hussards, classe 1903 (matricule 761), il est tué à l'ennemi le 23 juin 1915 à Lihons (Somme) et est inhumé au cimetière de Douant-sur-la-Luce. Il avait 31 ans.

Constantin JOANNIDES : aucun Mort pour la France ne porte ce nom dans la base de données du Ministère de la Défense « Mémoire des Hommes ». Les Joannidès sont nombreux à Alexandrie : Mlle Joannidès est institutrice d'anglais et maîtresse d'ouvrage à l'école de l'Alliance Israélite Universelle. Anastase P. et Jean P. travaillent pour la raison sociale  Crédit Commercial Egyptien A.P. Joannidès & Co, Michel y est placier rue Nubar 7 ; Arist. tient une épicerie et un bar 15 rue Karmous, Athénodore est expéditionnaire à la Cour d'Appel mixte, D. est propriétaire de la Pharmacie Orientale, rue Gamaa Sultan 14, le Dr. Emmanuel Joannidès est médecin 3 rue de France,  le R.P. Jean J. est diacre curé de la cathédrale grecque-orthodoxe Evangelismos, Nicolas est professeur à l'Ecole Tossithea, son homonyme tient un café-bar rue des Etudiants 1, P.J. est marchand-tailleur rue Temple Menasce 4, Th. Fait la même chose 53 rue des Soeurs, Stavro demeure habite rue Rosette 23 (1912 Egyptian Directory, p. 804).

Edmond KAHN : Les frères KAHN sont négociants-commerçants rue de l'ancienne bourse, 15 (immeuble Sursock) (1912 Egyptian Directory, p. 805). Edmond, né le 9 août 1891 à Alexandrie, recruté dans la Seine, caporal au 35e R.I., est tué à l'ennemi le 16 mars 1915 à Vingré dans l'Aisne (acte transcrit à Paris 16e le 14 janvier 1919). Il repose dans la nécropole nationale de Tracy-le-Mont (60), carré H, tombe 147.

Yves LE DILASSER (en religion Frère Cyrion) : aucun Mort pour la France ne porte ce nom dans la base de données du Ministère de la Défense « Mémoire des Hommes ».

Alphonse Marie LE LIVEC (en religion Frère Ismaël) : né le 2 mai 1893 en Bretagne à Plouhinec dans le Morbihan, recruté à Lorient, sergent au 62e R.I., tué à l'ennemi le 17 avril 1916 à La Côte-du-Poivre (Meuse) (acte transcrit à Plouhinec le 12 décembre 1921).

Georges Edmond LEVIER est né le 1er janvier 1892 au Caire où ses parents Charles Levier et Annette Pagoni habitent rue Moharrem Bey, mais il est électricien à Alexandrie. Appelé pour son service militaire le 1er octobre 1913, mais ne se présentant pas, un ordre de route lui prescrit de se présenter au bureau de recrutement de Marseille le 16 décembre 1913. Dans les délais légaux jusqu'au 16 juin 1914, comme résidant à l'étranger hors d'Europe, il est déclaré insoumis le 17 juin 1914, mais il se présente volontairement au bureau de recrutement d'Alexandrie le 20 août 1914, au 19e jour de la mobilisation ; de ce fait, il est rayé des contrôles de l'insoumission, le 22 août 1914. Incorporé le 20 août 1914, tué à l'ennemi le 31 octobre 1914 au combat des environs de Senones (Vosges) (acte transcrit à Paris 1er le 11 octobre 1916). Ses parents sollicitent une pension (AD 13, fiche matricule 4039).

Jacques LEVY : né le 13 mars 1893 au Caire, recruté dans la Seine (6e bureau, classe 1913, matricule 808), soldat de 2e classe au 99e Régiment d'Infanterie, meurt le 17 novembre 1914 de blessures de guerre à Villers-Bretonneux dans la Somme (acte transcrit à Paris 18e le 5 juillet 1915). Il est inhumé dans la nécropole nationale, Albert (Somme), tombe 2516.

Paul Alphonse LEVY, né le 12 juillet 1887 à Alexandrie, est employé à Alexandrie ; il a perdu son père, Georges Levy, mais sa mère, Mme Veuve Georges Levy, née Marie-Augustine Degrange, est négociante-commerçante 5 rue de l'Archevêché (1912 Egyptian Directory, p. 818). Pendant son service militaire, il est promu caporal et 2e secrétaire du trésorier. Après son service il rentre à Alexandrie où il demeure 6 rue de l'Archevêché à sa libération (en 1910 il habite au 5 même rue). Mobilisé le 1er août 14, il arrive au corps le 20 août 14 au 23e Bataillon de Chasseurs à Pied et décède dans la Meuse à Dun le 12 novembre 1914 de blessures de guerre à l'ambulance 13 (acte transcrit à Dun le 3 mai 1920) ; il est inhumé par les autorités allemandes.

Joseph LITAUD : il y a 3 soldats de ce nom morts pour la France, et il est impossible de déterminer celui qui figure sur le monument aux morts d'Alexandrie.

Paul MARSON, né en Seine-et-Marne à Ville-Saint-Jacques, est soldat de 2e classe à la 2e section d'infirmiers militaires (groupe de brancardiers) ; il est tué à l'ennemi le 1er juin 1884 à Perthes-lès-Hurlus dans la Marne (acte de décès transcrit à Mitry-Mory en Seine-et-Marne le 16 décembre 1915).

Fernand MARTIN est difficile à identifier : il y a 66 morts pour la France portant ce nom dans « Mémoire des Hommes » (sans rapport avec Alexandrie) et 18 conscrits dans les registres matricules des Bouches-du-Rhône, mais rien ne dit qu'il soit né à Alexandrie et donc conscrit à Marseille ; sur les 18, seuls pourraient convenir Fernand Augustin, un caporal fait prisonnier le 14 janvier 1915 à Sainte-Marguerite en Allemagne après l'armistice le 15 novembre 1918, ou Marius Fernand, portefaix marseillais disparu dans la Somme au bois de Saint-Pierre-Vaast le 5 octobre 1916 et trouvé le 23 mai 1917 sur le territoire de Rancourt. Mais aucun des deux n'ont d'adresse à Alexandrie…

Emile MASSON est directeur des Agences d'Egypte du Crédit Lyonnais et demeure rue Chérif Pacha (1912 Egyptian Directory, p. 832). Son parcours militaire nous échappe, car le base de données « Mémoire des Hommes » dénombre 35 Emile Masson morts pour la France.

Firmin MAUREL, né le 10 décembre 1898 au Caire, fils de feu Bertrand et Emma Moradi, domiciliée à Alexandrie, est employé de bureau à Alexandrie, est ajourné pour développement insuffisant le 25 janvier 1917 à Alexandrie. Il a les cheveux châtain foncé, mesure 1,60 m. Recruté à Marseille (classe 1918, matricule 518), il est « omis ajouté sur le tableau de recensement de la classe 1918 en exécution des prescriptions de la dépêche ministérielle du 13 septembre 1915. Présenté à la visite médicale au Consulat de France à Alexandrie le 7 mars 1918 et reconnu apte au service armé, il est appelé à l'activité le 18 avril 1918, un ordre de route lui a été notifié, lui prescrivant de se présenter au bureau de recrutement de Marseille le 25 mai 1918. Soldat au 112e R.I., il est décédé à l'hôpital complémentaire de Mirecourt (Vosges) le 1er février 1919 de broncho-pneumonie (acte transcrit au Consulat de France en Egypte).

Nicolas MAZLOUM : figure sur le monument aux morts d'Alexandrie parmi les disparus, mais pas sur la base de données des Morts pour la France. La famille Mazloum est une grande famille d'Alexandrie et du Caire ; en 1912 Son Excellence Mazloum Pacha habite Bacos (Ramleh) ainsi que Mazloum Aly bey ; D. et B. Mazloum sont négociants-commerçants rue de l'Eglise Copte, 3 (1912 Egyptian Directory, p. 834).

René METTé, né le 28 août 1878 à Paris 6e, recruté à Paris, est, quand la guerre éclate, depuis au moins deux ans en poste à Alexandrie comme rédacteur français à l'Egyptian Gazette, rue du Télégraphe anglais, 2, il habite rue Galice bey, 10 (1912 Egyptian Directory, p. 837). Soldat de 2e classe au 22 Régiment d'Infanterie, il est tué à l'ennemi le 26 septembre 1914 à Longueval (Somme) (acte transcrit le 12 janvier 1922 à Paris 1er).

Nicolas MICHAILIDIS, né en Grèce à Athènes en décembre 1892, est sans doute le cordonnier du boulevard Ramleh, 7, à Alexandrie que cite 1912 Egyptian Directory (p. 838). Incorporé comme soldat de 2e classe au 2e de Marche du 1er Etranger, il meurt de blessures de guerre à l'ambulance 9/9 à Camblin-l'Abbé dans le Pas-de-Calais le 25 juin 1915 (acte de décès transcrit à Paris 1er le 6 avril 1921).

François MOLLIER : figure sur la plaque du cimetière de Chatby, mais pas sur celle du Consulat de France. Il n'y a pas de soldat de ce nom mort pour la France.
François-Joseph MOUTON, né en mer en juin 1882, résidant à Alexandrie, est ajusteur ; il est le fils de Joseph et de Marie Bouthoveiki, domiciliés à Alexandrie. Le 21 mai 1907 il habite 11 rue Attarine. Recruté à Marseille, figurant parmi les « omis de 1912 », il ne fait pas son service militaire et est dispensé de plusieurs périodes d'exercice, car il réside à l'étranger. Mobilisé le 1er août 14, soldat au 312e R.I., 20e Compagnie, il est porté disparu le 17 novembre 14 à Chauvoncourt (Meuse) (acte de décès transcrit à Paris 1er (dernier domicile connu) le 6 juillet 1921).

Jean-Baptiste-Ernest-Louis NAVELLO, né le 22 juin 1896 à Alexandrie, est le fils de feu Simon (sans doute le coiffeur de la rue des Sœurs, 12 : 1912 Egyptian Directory, p. 860) et d'Adèle Mangani, tous domiciliés à Alexandrie. Il est employé, il a les cheveux bruns, les yeux gris-vert, le visage ovale. Recruté à Marseille, il est appelé à l'activité le 10 avril 1915, manque à l'appel et classé dans les délais, arrive au corps le 8 mai 1915 venant de l'étranger. Passé au Régiment d'Infanterie Coloniale du Maroc le 9 novembre 1916, passé au 8e Régiment de Tirailleurs Indo-Chinois le 25 mai 1917. Caporal le 23 mai 1917, il est tué à l'ennemi le 29 mars 1918 à Biermont (Oise) (acte de décès transcrit à Paris 1er le 13 septembre 1918). Il avait été cité à l'ordre du régiment le 6 janvier 1917 : « Au cours des combats du 15 décembre 1916 et jours suivants, a rempli les fonctions de d'agent de liaison et a porté les ordres en première ligne malgré les tirs les plus violents de l'ennemi ». Croix de Guerre, étoile de bronze. Il est inhumé à Compiègne, dans la nécropole nationale Royallieu, carré C, tombe 207.

Benoît NIVERT : aucun Mort pour la France ne porte ce nom dans la base de données du Ministère de la Défense « Mémoire des Hommes ». 

Jean NOIRIE (en religion Frère Paul Gabriel) : né le 9 juin 1889 à Saint-Rambert-sur-Loire (Loire), recruté à Montbrison, soldat de 2e classe au 3e Groupe d'Aviation, meurt de maladie contractée en service en Grèce à l'hôpital temporaire de Verria (Monastir) (acte transcrit à Gramat (Lot) le 26 juillet 1922).

Charles NORMAND : il y a 17 soldats de ce nom morts pour la France, et il est impossible de déterminer celui d'entre eux qui figure sur le monument aux morts d'Alexandrie.

Armand Antoine Joseph PECH, né à Sansoum (Turquie d'Asie) le 6 février 1891, fils d'Issimet et feue Pauline Cantoni, résidant à Constantinople, est employé à Marseille. Il a les cheveux châtains, les yeux bleus, mesure 1,67 m. Engagé volontaire pour 3 ans le 7 octobre 1912 à la Mairie de Marseille, passé au 3e Régiment d'Infanterie, il passe au 22e Régiment d'Infanterie Coloniale par voie de rengagement le 7 mars 1914, mais manque à l'appel le 8 juin 14, et est porté déserteur le 23 juin 1914 : il se présente au Consulat de France à Alexandrie le 10 août 1914 et arrive au corps le 19 août 14, bénéficie des dispositions  d'amnistie du 5 août 14. Rengagé pour un an à compter du 7 octobre 1915 devant le Surintendant Militaire de Toulon, il est nommé caporal le 21 février 1915, puis sergent au 2e Régiment d'Infanterie Coloniale le 5 décembre 1915, il rejoint le front le 24 février 1916 et est décédé le 15 avril 1917 des suites de blessures de guerre (plaie région lombaire gauche) à l‘hôpital d'évacuation 13 à Courlandon (Marne) (acte transcrit à Paris 1er le 28 août 1917).

Octave Albert PERINO-SCARCELLA, né le 19 juillet 1887 à Alexandrie, fils de Pierre Antoine et Amélie Bernasconi, demeurant à Alexandrie, y réside comme employé. Recruté à Marseille, incorporé en 1908, il habite Ibrahimieh, Ramleh, en 1910. Mobilisé le 2 août 14, blessé le 31 octobre 1914 d'une plaie dans la région du genou gauche par un éclat d'obus, il est nommé caporal au 163e R.I. le 17 mai 1915. Blessé à nouveau le 23 mai 1915 d'une plaie en séton au mollet gauche par éclat d'obus, il décède le 25 août 1916 d'une cystite suraiguë à Toulon (Var) à l'Hôpital Maritime, il est mort pour la France.

Petrus PETIT est-il à identifier avec le « P. Petit, secrétaire au bureau de Gabari de l'Egyptian Salt & Soda Company Limited » (1912 Egyptian Directory, p. 875) ? La base Mémoire des Hommes mentionne un Petrus Petit, né le 6 juillet 1875 à Chateauneuf en Charente, recruté à Saintes, sergent au 206e R.I., tué à l'ennemi le 6 avril 1915 à Hamonville en Meurthe-et-Moselle (acte transcrit à Saintes le 14 juin 1915).

Jacques de PICCIOTTO, né le 10 septembre 1887 à Alexandrie, appartient à une famille commerçante d'Alexandrie, les manufactures en gros Piccioto, Brothers & Co, rue Matrah, 2 ; « Jacques de Picciotto, de la maison Picciotto, Brothers & Co, demeure nouveau quai, rue Colucci Pacha », ainsi que Joseph E. de Picciotto. Recruté à Oran, sergent fourrier au 1er régiment d'Infanterie Coloniale, 9e Bataillon Colonial du Maroc, il est tué à l'ennemi le 26 avril 1915 en Belgique au nord d'Ypres (acte transcrit à Paris 1er le 20 juillet 1918).

Camille Pierre Jean POUJADES (en religion Frère Gabriel), né le 5 juillet 1895 à Grandvabre dans l'Aveyron, recruté à Rodez, soldat au 176e R.I., est tué à l'ennemi le 16 juillet 1915 à Sitil-Bahr (Seddul-Bahr ?) en Turquie (acte transcrit à Grandvabre le 10 novembre 1915).

Joseph RIGAL (en religion Frère Joseph-Pie) : il y a 19 soldats de ce nom morts pour la France, et il est donc impossible de déterminer celui d'entre eux qui figure sur le monument aux morts d'Alexandrie.

Jean-Victor ROCH, né le 8 octobre 1892 à Alexandrie, fils de Bernard et Marie-Louise Fieno, domiciliés au Caire, est aide-pharmacien, il a les cheveux châtain foncé, les yeux gris foncé, le front découvert. Recruté à Marseille (classe 1916, matricule 4596), omis par l'armée en 1912, il n'accomplit pas de service militaire en France, mais est incorporé à compter du 10 avril 1915. Soldat de 2e classe au 299e R.I., il est blessé le 4 mai 1916 au cours d'un bombardement et décède le 5 mai 1918 à l'ambulance 1/44 à Morey en Meurthe-et-Moselle (acte transcrit à Morey le 6 septembre 1916). Cité à l'ordre du régiment le 14 juillet 1918 : « Agent de liaison plein de courage et d'entrain, a assuré son service avec le plus grand sang-froid dans des conditions particulièrement difficiles ». « Blessé mortellement au cours d'une mission le 4 mai 1916 ». Il repose dans la nécropole nationale de Champenoux (Meurthe-et-Moselle), tombe 671.

Justin ROUSSEAU : il y a 2 soldats de ce nom morts pour la France, et il est donc impossible de déterminer celui d'entre eux qui figure sur le monument aux morts d'Alexandrie.

Le R.P. André ROUX est sans doute à identifier avec « M. Roux, supérieur de la mission des Lazaristes, église Immaculée » mentionné en 1912 dans l'annuaire d'Alexandrie (1912 Egyptian Directory, p. 890). Il y a 25 soldats de ce nom morts pour la France, et il est impossible de déterminer celui d'entre eux qui figure sur le monument aux morts d'Alexandrie.

Victor Baptiste SABATH, né le 7 janvier 1887 à Marseille, orphelin de feu Georges et feue Anne Victoire Aicardi, est garçon de restaurant. Il mesure 1,63 m, a les cheveux et les yeux châtains. Il est condamné à 8 jours de prison avec sursis par le tribunal d'Aix le 11 février 1909 pour « vagabondage cont.r chemin de fer ». Recruté à Marseille, incorporé le 8 octobre 1909 au 3e Régiment de Zouaves, il est réformé par la Commission Spéciale de Batna le 4 février 1910 pour « rétrécissements multiples de l'urètre ». Rappelé, il est classé dans le service auxiliaire par le Conseil de Révision des Bouches-du-Rhône le 2 décembre 1914 pour « uréthrite ». Le 11 mars 1915, il est affecté au 112e Régiment d'Infanterie de Toulon, 36e bataillon, et décède à l'hôpital de Saint-Mandrier le 3 janvier 1917 de la typhoïde (acte transcrit à Marseille le 3 janvier 1917). Il est enterré dans la nécropole nationale de Saint-Mandrier-sur-Mer (Var), rang B, tombe 4. Mort pour la France.

Célestin Marius SABOT, né le 26 avril 1884 à Istres (Bouches-du-Rhône), est en 1904 employé de commerce à Marseille où vivent ses parents. Ajourné en 1905-1906, il est classé dans le service auxiliaire en 1907. Il demeure en décembre 1911 111 rue d'Italie à Marseille ; le 9 avril 1912 il est à Alexandrie, 52 rue Attarine. Mobilisé en 1914, il est classé dans le service armé à la suite de la visite médicale passée au Consulat de France à Alexandrie le 20 octobre 1914 et affecté le 6 octobre 1915 comme soldat de 2e classe au 8e Chasseurs d'Afrique (armée française d'Orient) par décision du Commandant d'armes des troupes françaises à Alexandrie. Passé au 4e Régiment de Chasseurs d'Afrique, il décède à Tunis à l'hôpital militaire du Belvédère de pneumonie le 7 juin 1918 (avis du maire d'Istres du 4 juin 1920) (AD 13 matricule 292 ; acte de décès transcrit le 31 mai 1919 à Paris 1er).

Raoul Athos SAKAKINI, né le 8 février 1886 à Tantah, résidant à Alexandrie, fils d'Emmanuel Marie Joseph Jean Baptiste et de Marie Alexandra Eugénie Sakakini, est employé des téléphones.  Le 26 novembre 1910 il habite 4 boulevard d'Allemagne à Alexandrie avec son frère Raoul Georges (voir ci-dessous) (il y a aussi un Alfred Sakakini habite Camp de César à Ramleh, (1912 Egyptian Directory, p. 892). Après son service militaire de 1908 à 1910, il se retire à Alexandrie. Mobilisé en août 14, il disparaît le 8 mai 1918 à Hallebast (Belgique), il est présumé prisonnier, puis le tribunal de la Seine le déclare le 31 mars 1922 décédé le 8 mai 1918 (AD 13, matricule 3790) (acte de décès transcrit à Paris 1er le 16 mai 1922).
Son frère Raoul Georges Théodore Fernand, né en 1889, qui est surveillant de travaux à Alexandrie (matricule 3618, Marseille, AD 13), porté déserteur le 6 juin 1916, est arrêté par la gendarmerie en Italie le 25 juillet 1917, ramené au corps et condamné par le Conseil de Guerre à 5 ans de prison le pour « désertion » le 24 janvier 1918 ; sa peine suspendue, il est dirigé sur le 163e R.I. aux armées, puis enfin amnistié par la loi du 5/1/1919.

Gabriel SALFATI : aucun soldat de ce nom ne figure parmi les « morts pour la France ». Les Frères SALFATI (dont un G. Salfati) sont négociants commerçants et agents d'assurance à Alexandrie rue Sélim Captan ; C. et E. Salfati sont commis principaux à la Bourse khédiviale (1912 Egyptian Directory, p. 894). Il existe aussi un Samuel Salfati, né en 1898 à Oued-Zenotit, près de Constantine, résidant à Marseille en 1918, dont les parents Mayer Salfati et Louise Bougenah sont domiciliés à Alexandrie, mais le prénom n'est pas le même.

François SALLES (en religion Frère Prosper) : il y a 7 soldats de ce nom morts pour la France, et il est donc impossible de déterminer celui d'entre eux qui figure sur le monument aux morts d'Alexandrie.

Bedros SARAFIAN :  né le 1er janvier 1893 en Grèce à Seiandvros, recruté à Oran (classe 1915, matricule 134), 2e classe au 1er Régiment de Marche de la Légion Etrangère (1er R.E.), il est tué à l'ennemi le 17 avril 1917 dans la Marne à Auberives-sur-Suippe et enterré dans la nécropole nationale du Bois-du-Puits à Auberives, tombe 2545. Il y avait en 1912 à Alexandrie un I. SARAFIAN, marchand-tailleur rue Tewfik, 10, et un Sarkis S. Sarafian, horloger-bijoutier rue de France, 22 (1912 Egyptian Directory, p. 895).

Michel Jean-Marie SAUTEREAU, est né le 2 août 1898 à Athènes (Grèce) ; ses parents, Jules et Rose Marie Fanny Labuffée, résident comme lui à Tantah en Egypte où il est employé à la Société Electrique.  Recruté à Marseille (classe 1918, matricule l9 336), il mesure 1,67 m, a les cheveux châtains, les yeux bruns, le nez aquilin, le visage long. « Omis ajouté à la classe 1918, il est affecté au 112e R.I. » Appelé à l'activité le 11 juin 1917, il manque à l'appel, mais a un délai en raison de sa résidence à l'étranger. Débarqué à Marseille le 1er octobre 1917, il passe au 30e R.I. Mort pour la France, il est décédé dans la Marne au centre chirurgical 34 de Sézanne de suites de blessures de guerre le 7 juin 1918 (acte transcrit le 31 mai 1919 à Paris 1er). Il repose dans la nécropole nationale de Fère-Champenoise (Marne), tombe 1026.

Gustave SCHULER : G. Schuler demeure rue Chérif Pacha, 6, et L. Schuler est propriétaire de la papeterie et librairie de la Bourse, même adresse, et demeure rue Nébi Daniel, 23  (1912 Egyptian Directory, p. 899). Parmi les morts pour la France, il n'y a qu'un Gustave Schuler, Gustave Léon, né le 7 avril 1881 à Lyon, n° matricule 206 Rhône central,  2e classe au 52e R.I., tué à l'ennemi le 2 septembre 1914 à Saint-Rémy (Vosges), sans doute disparu, car un jugement est rendu le 27 mars 1920 par le tribunal de Saint-Dié et transcrit le 6 mai 1920 à Paris Ier (il est domicilié à Strasbourg et non à Alexandrie).

Jules Henri SCURMANN est né en Suisse dans le canton de Vaud à Denens le 16 août 1886. Orphelin de père, fils d'Augustine Julie Bachelard, il habite Alexandrie et se déclare secrétaire de maison commissionnaire ; en fait, il semble être apiculteur avec sa mère : « A. et J. Scurmann, A l'Abeille d'Or, apiculture, Station Schutz (Ramleh) », A.  Scurmann est secrétaire de l'Alexandria & Ramleh Railway Co Ltd. (1912 Egyptian Directory, p. 900).
Recruté à Marseille, incorporé le 12 novembre 1907 pour accomplir son service militaire comme soldat de 2e classe au 22e R.I., il franchit vite les échelons : soldat de 1ère classe le 1er septembre 1908, caporal le 25 septembre, sergent le 31 mai 1909 il est mis en disponibilité le 25 septembre 1909 et un certificat de bonne conduite lui est accordé. A sa libération fin 1909, il habite Alexandrie, Villa Monfleury, station Schutz, Ramleh. Mobilisé le 1er août 1914, il arrive au corps le 5 août 1914 et ne combat qu'un mois : il est tué à l'ennemi le 10 septembre 1914 à Vassincourt (Meuse) (acte transcrit à Paris 1er le 16 juin 1920).

Alexis SECHER : figure sur la plaque du cimetière de Chatby, mais pas sur celle du Consulat de France. Né le 19 février 1885 dans la Loire-Inférieure, soldat de 2e classe au 93e R.I., versé au 6e Génie, il est tué à l'ennemi le 25 septembre 1915 dans la Marne au Mesnil-lès-Hurlus (acte transcrit à Saint-Sauveur-de-Land le 2 février 1915). Il repose dans la nécropole nationale Pont-de-Marson à Minaucourt-Le Mesnil-lès-Hurlus (Marne), tombe 6291 (Mort pour la France).

François STEFANI : il y 3 soldats de ce nom dans la base « Mémoire des Hommes », et il est impossible de déterminer quel est celui qui figure sur le monument aux morts d'Alexandrie.

Lucien THIOLIER (Frère Camille) : il n'y a aucun soldat de ce nom dans la base « Mémoire des Hommes ».

Jacques Albert THUILE, né le 2 avril 1891 à Bressuire (Deux-Sèvres), a perdu ses parents Henri Jonathan Thuile et Juliette Sarah Arnaud, qui habitaient Aix, 10 rue Esparriat ; employé au Crédit Lyonnais d'Alexandrie, il habite le hameau Le Mex avec sa tutrice Mme Veuve Thuile (il y a aussi un André Grégoire Tuile, avocat stagiaire au Tribunal mixte, cité dans 1912 Egyptian Directory, p. 920). Recruté à Marseille, en 1912 il est ajourné pour « faiblesse », puis incorporé en octobre 1912, est promu caporal en mai 1913, sergent en novembre 1913 et enfin sergent fourrier en le 5 mai 1914. Porté disparu le 1er septembre 1914 à Beaumont, son corps est transféré le 30 octobre 1920.

Pierre TISSOT : il y 5 soldats de ce nom dans la base « Sépultures de Guerre », et il est difficile de déterminer quel est celui qui figure sur le monument aux morts d'Alexandrie.
Serait-ce l'aspirant du 44e R.I., né le 11 octobre 1893à St-Romain au Mont d'Or (69), recruté dans le Rhône sud, n° matricule 4339 / 299, mort de blessures de guerre le 23 avril 1915 à l'ambulance 3/75 de Fontenoy (Aisne) ? son acte de décès est transcrit à Paris 1er le 10 janvier 1916 comme pour les Français de l'étranger.

David-Gaston TIVOLI, né à Alexandrie le 13 novembre 1898, est peut-être le fils d' « Alfredo TIVOLI, directeur de la maison Rieti & Co, rue d'Allemagne 5 », ou de « S. Tivoli, négociant-commerçant et agent d'assurances rue Sésostris 14, domicile rue des Ptolémées 8 » (1912 Egyptian Directory, p. 921). Recruté dans la Seine, soldat de 2e classe au 30e R.I., il est tué à l'ennemi le 20 octobre 1918 à Saint-Germainmont (Ardennes) (acte de décès transcrit à Paris 1er le 14 juin 1919).

René Louis Jean TOESCA : né le 22 avril 1890 à Bollène (Vaucluse), recruté à Nice, adjudant au 111e R.I., il meurt de gangrène consécutive à des blessures de guerre le 31 décembre 1914 à l'hôpital temporaire 74 de Dijon (Côte d'Or) (acte transcrit le 1er janvier 1915 à Toulon (Var). 

Charles TOKARSKI, né en 1891 à Alexandrie, est peut-être le fils de François TOKARSKI qui travaille chez J.H Perez & Co. en 1912 (1912 Egyptian Directory). Caporal-fourrier au 1er Régiment de Marche d'Afrique, bataillon de légion, il meurt de blessures de guerre le 22 juin 1915 à Morto Bay (Gallipoli) (acte transcrit à Marseille le 31 décembre 1915).

Raoul Charles TROUYET, né le 30 juillet 1887 à Alexandrie, est fils de Lucien et Marie-Eugénie Lafay. Recruté à Marseille (classe 1907, matricule 3681), appelé au 112 R.I. de Draguignan le 6 octobre 1908, il ne se présente pas et est déclaré insoumis le 4 mai 1909. S'est présenté volontairement au bureau de recrutement de Marseille le 19 août, 18e jour de la mobilisation générale. Rayé des contrôles de l'insoumission ledit jour, a bénéficié d'un refus d'informer du général commandant le 15e corps. Passé au 8e R.I. Coloniale le 25 juin 1915, il est porté disparu, présumé tué à l'ennemi le 25 septembre 1915 dans la Marne à Ville-sur-Tourbe (acte de décès transcrit le 13 juin 1921 à Paris 1er). Il repose à Minaucourt-Le Mesnil-lès-Hurlus (51), dans la nécropole nationale Pont-de-Marson, tombe 7982 (Mort pour la France).

Joseph TRUEL (en religion Frère Kostka Vincent) : il y 2 soldats de ce nom dans la base « Mémoire des Hommes », et il est difficile de déterminer quel est celui qui figure sur le monument aux morts d'Alexandrie.

Vincent Marie Antoine Armand de VAUGELAS : né le 4 juin 1881 à Paris 8e, capitaine au 9 » R.I., il meurt de fièvre typhoïde à l'hôpital Rosendael à Dunkerque dans le Pas-de-Calais.

Raymond WEIGARTNER : aucun soldat de ce nom dans la base « Mémoire des Hommes » des Morts pour la France.

Georges-Marie YVER de La BRUCHOLLERIE, né le 30 novembre 1880 à Malaunay en Seine Inférieure, en 1912 est le représentant à Alexandrie de la Banque de l'Union Parisienne, bureau Banque d'Athènes (1912 Egyptian Directory). Il est immatriculé à Rouen-sud, n° 160 ou 15, classe 1899-1900. Sous-lieutenant au 137e R.I., il est tué à l'ennemi le 12 juin 1916 à Thiaumont (Meuse) (acte transcrit le 10 avril 1917 à Mont-Saint-Aignan (76). Il avait 36 ans.

Alfred ZALZAL : né le 15 août 1886 à Alexandrie, caporal à la Légion d'Orient, il meurt de broncho-pneumonie le 28 janvier 1919 à l'hôpital 57 de Nice (Alpes-Maritimes) (acte transcrit à Alexandrie). Il repose à Nice, dans le carré militaire, carré 1399, tombe 4500 (Mort pour la France).

Le comte Jean de ZIZINIA, né à Alexandrie le 19 septembre 1876, habite en 1912 le quartier grec d'Alexandrie, rue des Abbassides, 15 (1912 Egyptian Directory, p. 941). Engagé volontaire en 1915 à Lyon avec la classe 1915, sous-lieutenant au 1er Etranger, il est tué à l'ennemi le 16 juin 1915 dans le secteur de Givenchy-en-Gohelle (Pas-de-Calais) (acte transcrit à Givenchy-en-Gohelle le 11 décembre 1921). Il repose à Ablain-Saint-Nazaire (Pas-de-Calais), dans la nécropole nationale Notre-Dame de Lorette, carré 24, rang 3, tombe 4696 (mort pour la France).



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mise en ligne : décembre 2014
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